La fête
 (Travail présenté à l'occasion du banquet d'ordre de décembre 2000)

 

         Le travail que nous allons vous présenter est certainement le plus navrant, le plus dénué d’intérêt hautement philosophique jamais donné à ce jour ici même.

Nous nous excusons par avance auprès des frères à l’oreille sensible pour les quelques accents irrévérencieux qui la jalonnent, et qui ne masqueront pas sa banalité, sa vulgarité et son caractère incongru.

         Entre fête et débauche, il n’y avait qu’un mauvais pas à franchir, et nous comptons sur vous et vos interventions pour sortir de cette ornière.

 Que de temples, que de statues, que de processions sacrées !

 A tout moment de l’année, ce ne sont que fêtes !

Ainsi s’exclamait déjà Aristophane, le grand auteur comique grec du V° siècle avant J. C.

Il faut dire que selon la mythologie, les dieux avaient quasiment élu domicile sur les cimes de l’Olympe. Pendant leurs banquets, très fréquents assurait‑on, les dieux se désaltéraient de nectar, d’ambroisie, source d’immortalité, et passaient eux mêmes tout leur temps à faire la fête, et à s’envoyer en l’air – où ils étaient déjà – avec quelques demi déesses qui papillonnaient alentour. Au milieu de tout ce mauvais goût, notre frère M. G. n’a pu se retenir de nous faire remarquer avec pertinence, justesse, compétence et certitude, que c’était déjà bien avant De Gaulle et son cortège de déesses noires (merci monsieur André Citrœn).

Pendant ce temps, en bas, peu en mesure de s’expliquer le pourquoi des choses, l’homme de l’Antiquité moyen attribue les phénomènes de la nature à des puissances mystérieuses. Ainsi la force du vent, de la foudre, du tonnerre, l’altitude imposante de certaines montagnes, le feu des volcans le remplissent de stupéfaction et parfois d’épouvante. Comme il n’en a – présentement – aucune explication scientifique, il est tout naturellement porté à les croire déclenchés par des esprits invisibles et beaucoup  plus forts que lui.

Les Grecs adorèrent les forces de la nature, et pour que leurs dieux soient mieux mêlés à leur vie, ils leur donnèrent des traits et des qualités humaines.

Le chef des dieux, et le père de tous les hommes était Zeus. Tous les quatre ans, on célébrait le dieu par de grandes fêtes, les Jeux Olympiques.

Pour les autres dieux, la sorte de fête en vigueur la plus sympathique était le sacrifice public de cent bœufs à la fois. L’hécatombe (du grec hekaton, cent, et de bous, bœuf) n’était pas de trop pour apaiser la colère du dieu ou le remercier d’une grâce obtenue.

De nos jours, on en abat beaucoup plus, car le courroux du dieu est toujours grand.

En plus des cérémonies normales, d’autres étaient célébrées dans le secret : les mystères. Seuls les initiés, préalablement soumis à des rites de purification, pouvaient y participer. Les plus célèbres étaient les mystères d’Eleusis, célébrés dans la ville d’Eleusis, non loin d’Athènes.

Mais on était encore bien loin des plus belles fêtes jamais réalisées. Et c’est aux romains qu’on les doit : les Jeux du Cirque.

Alors là, bravo, on retrouve tous les ingrédients qui firent la force des bleus, un engagement total, un empereur soucieux de son peuple, une médiatisation placardée dans tout l’empire, un spectacle à tout casser, à tout faire oublier, même les revendications des routiers, des infirmières, des gars de Dunlop, ou des conducteurs de chars.

Romulus, dit‑on, les institua pour attirer les filles, c’est à dire les Sabines à Rome, et procurer ainsi des épouses à ses compagnons. Par la suite, le cirque fut affecté à de grands spectacles guerriers, occasions pour les généraux triomphants et les princes démagogues, de s’attirer la faveur des foules : les jeux étaient de véritables institutions, qui contribuaient à intégrer la plèbe à la cité romaine.

On reconstituait des scènes de bataille, des hommes appelés bestiaires affrontaient des bêtes sauvages. Plus tard, des empereurs généreux associèrent le public aux parties de chasse : chacun fut invité à descendre dans l’arène transformée en forêt pour l’occasion, et put s’emparer du gibier abondant et inoffensif qu’on y avait lâché. Les choses n’ont guère changé, juste la pétoire ayant été inventée entre temps.

Les cochers des chars furent organisés en quatre écuries, la blanche, la rouge, la bleue et la verte. Ils déchaînaient les passions et suscitaient des paris importants.

La popularité de ces factions enflamma des rivalités, provoquant de violentes émeutes, surtout entre supporters de Marseille et du Paris Saint‑Germain, tandis que ceux qui allaient mourir, en saluant, chantaient « I will survive ».

Enfin la fête battait son plein, et tout le monde était heureux : Jacquot César pouvait mener un septennat tranquille.

Puis vint le moyen âge, le vrai, bien religieux, bien papal. Honneur à l’Eglise d’avoir octroyé aux petites gens une journée de repos à l’occasion de fêtes commémoratives qui enlumineraient bien le nouveau calendrier.

Certaines sont toujours en vigueur de nos jours.

Voici le texte d’un poète contemporain, Daniel Lesueur, célébrant l’une d’entre elles :

Joyeux Noël, connard, virgule,

Toi qui a épargné toute l’année pour te payer la dinde et le champagne, les huîtres et les cadeaux, point à la ligne.

A bord de ta voiture rouge, virgule, tu roules à cent à l’heure, direction le traiteur, point. Il restera sûrement un p’tit bloc de foie gras reconstitué.

Et chaque année fin décembre, tu t’payes ta cure de luxe même si ton estomac trop habitué à la Kronembourg ne fait pas du tout la différence, point à la ligne.

Ah le foie au bord des lèvres, les yeux sur la télé, gai, gai, gai, soyons gai misérable merdeux puisqu’il faut l’être à date imposée, et dans six mois tu r’mets çà, comme un con sous la pluie, t’iras jouer du KAZOU à la fête de la musique – Allélouiard –

Le temps étant une matière très fluide, nous revenons en 1858, date à laquelle de grands événements certainement se préparent.

  

         Nous sommes le dimanche 28 août 1858.  Au village, les cloches sonnent avec entrain la fin de l'office dominical et chaque paysan de chaque famille, du grand‑père au dernier né, obligés d'y assister, bien souvent par leurs employeurs, des bien pensants, sortent paisiblement, éclairés par la voix de Dieu, le père tout puissant, transmise, ce matin-là par la parole du curé du village.

         Contrairement à l'habitude, on ne se précipite pas à l'auberge, située sur la place, juste en face, pour créer le petit vijon habituel. Non ! Chacun a mis ses plus beaux atours. Les sabots ont été recirés pour la circonstance, les rubans des chapeaux à deux bonjours ont été repassés avec soin. Chacun veut paraître sous son meilleur hospice pour aller chez le maître, M. Gilbert Gaspart.

         Le maître. C'est celui qui régit tous les domaines de M. de La Prugne, notre bon seigneur. Oh, on le sait, on a passé depuis longtemps la révolution de 1789, celle de 1830 et même celle de 1848, mais on est bien heureux que notre bon seigneur veuille bien de nous pour être métayer dans ses terres.

         Aujourd'hui, c'est la fête des moissons chez nous, pour tous les domaines. Les enfants vont aller, comme chaque année, porter la dernière gerbe à notre bon maître et lui, pour nous montrer son contentement, il a prévu le repas, les tartes et la boisson. Oh, il n'a pas lésiné, M. Gilbert. En arrivant, il nous a dit: « Mes bons amis, je suis heureux de vous recevoir au domaine. Je vous félicite de votre travail de cette année.  Les foins ont été abondants et le temps clément nous a permis de les rentrer dans les meilleures conditions possibles. Quant au blé, à l'orge et à l'avoine, nous avons fait une récolte tout à fait satisfaisante et, cet hiver nous ne manquerons de rien ».

         L'Gust y pensait lui : « Clément, clément, quand t'es v'nu nous pousser au cul pour finir d'rentrer les bottes de paille parce qu'l'orage y l'allait peuter, tu y étais guère clément, toué. Ca, c'est sûr qu'tu manq'ras d'rein toi, c't'hiver.  Pour nous autres, ça s'ra aut'chose.  Faudra encore qu'on s'la serre, nous, la ceinture, autour d'la parpallière.  Enfin, régale don, ça nous poussera toujours un peu plus loin ».

         Ah ! gat, on s'en est mis plein l'lampion !!!  Pour une fois qu'ça coûtait rein.  Et pis ben sûr Bouffard, il a emmanché la cornemuse et on a dansé la bourrée. La bourrée en ligne, la bourrée en rond, la bourrée carré, celle ent'gats, celle'ente filles, et pis la valse et la marzurka d’Napoléon.

 

Morceau de cornemuse

 

         Ben sûr, à la fin d'la soirée, ça nous a pris comme une fatigue. Une sortt’d’enverlopp'ment d’l’esprit. L’Toine y disait : « eh, les gats, on va pas laisser c'te pièce à moitié pleine. C'est pas 220 litres que vont faire peur à une quarantaine d'houmes !

         Alors, ben sûr, on s'est sacrifiés. Mais, quand le soir o l'est tombé, ça allait pas en s'arrangeant. On était ben oenolés.

         L'Toine, justement, en voulant aller écouter son esprit, o l'a buté sur un ch'tit graton qu'dépassait. O l'a piqué du nez en plein dans l'tas d'fumier.

         L'Gust, une grande dépression l'prenant, il a voulu monter au f’neau pour piquer une p'tite pernière. O l'a raté l’sixième échelon et vran, il a fini la nuit sur la paille en bas d'l'échelle.

         L'Louis, o l'a été ben plus malin, o l'est parti avec la Jeanne derrière l'pailler et pis là, ben ma foi o l'a, o l'a,... enfin bon j'veux pas vous donner l'détails.

         Heureusement y'avait 4 gats, qu'la fraternité avait rassemblé sur l'bout d'la table. O z'étaient encore vaillants. Ben oui, en partageant ent' frères, y z'en avait bu un peu moins qu'les autres. En s't'enant chacun par les épaules par solidarité, y tenaient la route encore d'aplomb.

         Ca, c'étaient des mecs, comme on dirait maintenant.

 

Nous les mecs (1)

 

Refrain :    Faudrait surtout pas croire

Qu’on est des sacs à vin,

On a du savoir boire,

De belles manières,

Et le gosier fin.

 

         Eh ! oui, tout ça, c'était la fête populaire. Celle où on n'avait pas besoin de gens extérieurs pour amuser la galerie. Celle où on trouvait la ressource, malgré la fatigue et parfois la misère, de faire la fête ensemble, juste pour le plaisir de partager un moment de convivialité, de fraternité même.

         Et puis, il y a les fêtes officielles. Celles organisées à grand renfort d'éclats et de pognons pour voir les foules s'esbaudir devant la qualité et la richesse du spectacle.

          De celle là en particulier, les gens en disent quand on leur demande :

          « C'est la prise de la Bastille, c'est... c'est un grand symbole en fait... parce que c'est la chute de... enfin pour moi ça symbolise la chute de... de l'autorité royale et la victoire du peuple, quoi. C'est... c'est le...

         Ben disons que ça représente avant tout la... la date de la Révolution française, c'est à dire le renversement de l'Ancien Régime, la prise de la Bastille.

         Ca a changé beaucoup de choses, en France, dans la mesure où ça a permis, si on peut dire, un peu au peuple de venir un peu plus sur l'avant-scène sur le plan politique et que ça a inspiré d'autres pays.

         Avant tout, c'est la prise de la Bastille à Paris.  Je crois que c'était le grand mouvement qui a été enclenché, en 1789, et qui a donné lieu à… la Révolution et puis avec tout ce que ça a entraîné ensuite, la République. C'était, je pense, pour... pour le 14 juillet 1789 et pour les gens qui ont pris la Bastille, c'était le symbole réel de l'arrivée de la liberté, la fin de la royauté, et puis, aussi, je crois, le début des droits de l'homme, puisque quelques années plus tard, était... était... était votée la Convention des droits de l'homme. »

 

         Mais comment le fait-on vivre ce 14 juillet, écoutez :

 

Autre chanson de M. Patrice Bourgeon

 

         Tu sais, mon F.·. R S, il n’y a pas que le 14 juillet. Il existe bien d’autres fêtes. Verdi a aussi souvent évoqué la fête. Parfois sinistre dans Don Carlos et son autodafé, mais aussi populaire dans Rigoletto, et surtout pétillante dans Traviata. Amour et vin, Verdi trace l’image de l’insouciance et de la débauche, mais c’est en fait le masque qui cache la réalité, et la tragédie.

 

Libiam, libiam…

 

Ouf ! C’est dur pour moi de reprendre la parole. Merci mes petits frères, de m’avoir demandé de commencer à conclure. Mon frère F, je me pose quand même une question : cette scène de libations du début de Traviata, que tu nous as évoquée, serait‑elle une réminiscence inconsciente de la fête des Saturnales ? Cela ne m’étonnerait pas trop, quand on considère la forte personnalité des trois pères de cet opéra : notre frère Alexandre Dumas, le librettiste Francesco Piave, et bien sûr, cet athée anticlérical qu’était Verdi. Or, à Rome, les Saturnales duraient du 17 au 23 décembre. Elles correspondaient au Solstice d’hiver. Ce temps avait déjà une connotation illustre, car c’était celui de la naissance de… … … Mithra, dont la religion fit longtemps concurrence au christianisme. Ce n’est qu’au IV° siècle, pour supplanter toutes ces fêtes païennes, que la date symbolique de la naissance du Christ fut fixée par l’Eglise primitive le 25 décembre. Ce jour correspondait alors au solstice d’hiver, en raison du décalage introduit par le calendrier julien.

         Les Saturnales, marquées par une licence débridée, évoquerait à première vue pour nous une sorte de Carnaval. Les hiérarchies sociales y étaient bouleversées.

         Il était d’usage d’échanger de petits cadeaux, chandelles de cire, poupées d’argile... Les hostilités devaient cesser, la justice se mettait en vacance (c’est d’actualité en ce moment, elle est en grève), on amnistiait les prisonniers, on fermait les écoles.

        Tous, hommes libres ou esclaves, portaient sur la tête le pilacus, bonnet de l’affranchi, symbole de liberté. Les classes sociales étaient sens dessus dessous. Les esclaves commandaient à leur maîtres, ne travaillaient pas, s’adonnaient aux jeux de hasard, et avaient même le droit de boire jusqu’à l’ivresse. On aurait pu croire à la Liberté et à l’Egalité. Une Liberté apparente, bon, pourquoi pas ? Pour l’Egalité, c’est très discutable, puisqu’il s’agissait d’un renversement temporaire des rapports hiérarchiques, et non d’une mise sur le même plan des individus. Et puis où situer la Fraternité dans tout çà ? ? ?

         Les Saturnales ont eu de nombreux descendants, de la fête des fous au moyen âge, jusqu’au carnaval moderne qui est l’ultime et lointain héritier des Saturnales. L’une des raisons de l’organisation officielle de toutes ces manifestations réside dans la nécessité pour le pouvoir de canaliser le désordre et la violence propre à l’homme, en les maintenant contraints dans un cadre construit et des circonstances bien déterminées. C’est encore la même histoire que nous a suggéré notre frère R S.

         Aujourd’hui, les Saturnales n’existent plus ! Bah ! Qu’importe… Les « défouloirs » sont même bien plus nombreux, « bagnole », football… De toute façon, les temps ont changé. Mais le mythe festif nous reste. Or, mes frères, vivre la fête, nul ne peut s’y essayer seul. Car la fête n’existe que dans le partage. Elle est un présent inestimable offert à celui qui est dans la peine. Et c’est dans cette direction bien particulière qu’il nous appartient à nous tous, Maçons, d’y rechercher une parcelle de la vérité sur un mot : Fraternité.

Aussi, mes frères, que vive ce soir la fête dans nos cœurs.

 

Alors le véritable esprit de la fête, où est‑il ?

S’offre t‑il comme çà à tout le monde ? Il faut s’investir, donner de soi, être vif, avoir le sens du partage.

L’esprit de la fête est dans nos cœurs, complètement spontané, à l’image de l’œil de mon chien quand il remue la queue. C’est une force, une volonté créatrice. Faire la fête, c’est être un instrument de l’univers, ou comme disait Platon, une serrure par laquelle les étoiles passent leur clé pour parler.

Au lieu de penser tout ce qu’on dit, c’est chanter tout ce qu’on pense pour célébrer le bonheur de l’autre en le partageant avec le sien. Riches ou pauvres, c’est faire ressortir son subconscient, briser les interdits, créer une autre liberté. C’est ACCEDER à la FOLIE, celle qui plus tard libérera peut‑être la SAGESSE. Car le plus grand des oublis serait d’oublier tout ce que la vie peut nous offrir de plus beau.

Le compagnon fait la fête sur son chantier, une fois le devoir accompli. CARPE DIEM dit le poète. La fête accompagne les révolutions, rapproche les cœurs et les générations, gravite autour de l’intelligence humaine. Elle participe à la CONSTRUCTION de la FRATERNITE. Que ce soit Halloween, le Beaujolais nouveau ou la naissance de votre petit‑fils, ne perdez pas l’occasion de faire la fête. La sagesse, c’est aussi prendre chaque instant comme s’il était le dernier.

La fête, c’est aussi penser à ceux qui ne peuvent pas la faire, et se dire qu’on fera tout, pour que la prochaine fois, ils en fassent partie.

De tous temps, on a vu que l’homme le plus misérable, le plus démuni, était capable de dépasser les fatalités qui toujours l’ont accablé pour rire de lui‑même, rire avec les autres, magnifier la vie, rendre beau le quotidien.

En ce sens, la Maçonnerie n’est‑elle pas aussi une fête ? Une batterie de deuil n’est‑elle pas toujours couverte par une batterie d’allégresse ?

Enfin, et pour terminer, mes frères, la fête nous rappelle que c’est exactement le moment de suivre l’enseignement de la voie du milieu. Tout le mérite revient à notre ancien vénérable qui, dans sa sagesse, avait dépoussiéré cette phrase que chacun d’entre nous doit faire sienne en ces circonstances. Je la rappellerai, évidemment, surtout à l’usage de nos apprentis : « Il faut éviter les frugalités fades, peu propices à la gaieté, aussi bien que les ripailles débridées, souvent trop arrosées, qui favorisent la régression mentale ».

Ainsi encouragerons‑nous nos frères à rester coucher sur place, ou à rentrer à pied, ou encore à se faire raccompagner par un chauffeur dont la vigilance et le discernement n’auront pas été pris en défaut.

Mais que la fête commence...

 

(1) Il s'agit d'une chanson de Patrice Bourgeon, auteur compositeur montluçonnais, extraite du spectacle "Amours de zinc". On peut l'écouter à 2 minutes 56 sur cet extrait vidéo.

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