Les portes maçonniques sculptées montluçonnaises

         
 

 

   Si l'Hôtel Alexandre de Beausson qui l'abrite est beaucoup plus ancien, cette porte dans la ville médiévale date en réalité du XIX° siècle. Elle est supposée dater de 1848-1850. Le seul franc-maçon attesté ayant habité rue de la Fontaine à l'époque est Léger Tailhardat (1814-1875), un architecte. Mais est-ce bien lui qui habitait là à l'époque ? Les rues de Montluçon n'étaient pas numérotées en ce temps là, et les recensements ne permettent pas de localiser précisément les habitants d'une rue.

 

 

 

    La porte a été restaurée en 1980. Outre le pélican, symbole d’inspiration à la fois christique et maçonnique, on remarquera les faisceaux de licteurs de l’encadrement, allusion claire à l’attachement des franc-maçons du Grand Orient de France aux valeurs de la République. Cette décoration républicaine resta cachée après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, jusqu'en 1980.

 
 

 

   Un pélican est ainsi aussi visible au sommet de la cathédrale de Bourges :

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   Une autre porte, probablement sculptée elle vers 1900, se trouve à 3000 m de là, sur la commune de Désertines. Avec le Pélican, elle comporte de nombreux symboles maçonniques, incluant les premiers grades du Rite français, jusqu’au 18° grade du Rite Ecossais Ancien Accepté. C'est en fait ici une porte installée par le frère Emile Perrier, entrepreneur de travaux publics, sur un bâtiment en forme de tour construit au tout début du XX° siècle.